L’Aéroport métropolitain de Montréal (MET) et la Direction de Santé publique (DSP) de la Montérégie créeront conjointement un comité sur la qualité de l’air. Assisté par la firme d’experts externe Atkislns Realis, ce comité surveillera les indicateurs de qualité de l’air, effectuera une veille des meilleures pratiques et proposera des stratégies pour limiter l’impact des activités de l’aéroport à Saint-Hubert sur la qualité de l’air.
Dans sa stratégie globale sur la gestion de la qualité de l’air, le MET confirme l’installation de trois stations temporaires d’échantillonnage, dont certaines installées en bout de pistes. Un capteur témoin sera situé en périphérie de l’aéroport.
Dans le cadre de cette première phase, des données seront récoltées pendant six mois, afin d’établir un portrait initial de la situation, avec des comparables entre les périodes d’activité de l’aéroport.
«Ce rapport permettra de déterminer le positionnement optimal des futurs capteurs permanents de la qualité de l’air, y compris pour les particules ultrafines», explique le MET.
Les données seront centralisées dans une infrastructure numérique et les données des capteurs seront rendues publiques, assure-t-on.
Le moment du début du dévoilement des données dépendra de la construction de l’infrastructure technologique et des travaux du comité.
Le MET veut ainsi rendre accessibles, au secteur de la recherche et aux citoyens, les données en matière de qualité de l’air. Celles-ci serviront également à choisir les stratégies adaptées et effectuer un suivi des interventions.
«Aujourd’hui, nous avons le devoir de développer les aéroports différemment, avec la plus grande concertation et transparence. Notre approche en matière de qualité de l’air est une manifestation concrète de cette nouvelle approche et de notre engagement envers notre communauté», a affirmé Simon-Pierre Diamond, vice-président, affaires corporatives au MET.
Le Dr Julien Michaud-Tétreault, médecin-conseil à la Direction de santé publique de la Montérégie, soutient que d’obtenir des données sur la qualité de l’air extérieur «représente un premier pas essentiel au déploiement de stratégies visant à limiter l’impact sur la qualité de l’air des activités aéroportuaires».
«Cette initiative permettra de mettre en place des actions concrètes et bien ancrées dans la réalité du territoire et des préoccupations citoyennes», a-t-il ajouté.
La stratégie du MET en matière de la qualité de l’air a été présentée à la plus récente Table de concertation régionale du MET, qui inclut des élus ainsi que des représentants du CAPA-L (Comité antipollution des avions-Longueuil), du Conseil régional de l’environnement Montérégie et de la DSP.